Pour certains : un choix d’instrument inné

« D’aussi longtemps que je me souvienne j’ai toujours voulu jouer du saxophone. J’ai mis du temps à oser me lancer, j’étais inhibée par les standards élevés que j’avais rencontrés tout au long de ma vie, notamment dans ma famille. » 

« Papa depuis peu de temps, je fais découvrir à ma petite fille de 8 mois les instruments de musique, notamment le piano qui est mon instrument principal, et bizarrement, elle semble beaucoup plus captivée et intéressée par la guitare plutôt que le piano ! »

Dans certains cas, l’enfant est attiré naturellement par ce qui deviendra « son » instrument. C’est alors aux parents d’être particulièrement attentifs et d’essayer de créer un maximum d’occasions pour que la rencontre magique se réalise (ateliers d’éveil musical, stages, concerts, écoute d’œuvres…).

Pour d’autres : un retour aux sources

«  J’ai commencé le piano à 5 ans. C’était le rêve d’enfant de mon père. Mon père travaillait le bois. À mes trente ans j’ai choisi la contrebasse. Cela faisait longtemps que j’en parlais, sans croire que cela était possible. Cet instrument qui vibre beaucoup me rappelle le travail du bois de mon père, c’est un lien fort avec lui. »

«  Après des études de piano classiques j’ai eu besoin et envie à la naissance de mes enfants de m’initier au ukulélé. C’est un instrument dépaysant qui transporte instantanément dans la douceur et la joie de vivre des îles dont je suis originaire. »

Dans d’autres cas l’enfant choisit au moment opportun « son » instrument affirmant ainsi sa personnalité. Et le choix n’est pas anodin : le timbre, la facture de l’instrument, son histoire vont accompagner émotionnellement le musicien dans sa vie d’artiste singulier pour un partage authentique de sa culture.

Des raisons pratiques peuvent guider les choix d’instrument

«  J’ai toujours chanté. J’ai pris des cours de chant et continué à progresser, ce qui est exaltant. Mon instrument c’est ma voix. Ma tante m’a initié au piano qui est l’instrument pour moi le plus complet, le plus proche de la voix. »

« J’ai appris le violon au conservatoire et à 10 ans j’ai tout arrêté. Je me suis mis à la guitare avec des copains qui m’ont appris des accords. C’était l’instrument parfait pour jouer en groupe, composer et se déplacer.»

Des raisons pratiques peuvent également influencer le choix du musicien : chaque instrument a sa particularité, ses points forts et faibles (poids, taille, prix, nombre d’octaves, entretien, facilité d’apprentissage…).

Chaque parcours est unique

« J’ai choisi mon instrument (le piano) à l’adolescence. J’en ai eu une petite approche vers mes 9-10 ans, avec une pause jusqu’à mes 13-14 ans. C’est à partir de là que je n’ai plus cessé d’en jouer et de progresser. La raison est liturgique : il y avait un beau piano dans l’église où j’allais et… il n’y avait pas de pianiste. J’ai donc pris une place qui était vacante ! Jouer pour accompagner le chant de centaines de personnes est très formateur… La passion a suivi, une capacité de progression très rapide aidant beaucoup à y trouver un sens. »

« C’est en assistant à un concert de piano en primaire que j’ai eu envie de m’y mettre. »

« Après les percussions je me suis remise au piano en autodidacte, j’ai composé mes chansons. Le hasard a fait qu’une amie de lycée m’ait contacté pour écrire la musique de son court-métrage : ça y est, j’étais lancée professionnellement. »

Aucun musicien n’a de parcours identique. Les âges pour choisir « son » instrument varient aussi bien que les raisons de ce choix. Il n’y a pas d’âge pour commencer. Le seul point commun entre tous les parcours est cette conviction profonde d’avoir enfin « trouvé » et une persévérance à poursuivre ce rêve musical en franchissant les obstacles du doute et de la peur.

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Ont contribué à cet article : https://www.lamusiquetournante.com/, SamCruzMusic, https://unpianiste.com/, https://www.methodesola.com/