S’échauffer avant de chanter – 3ème partie : premières vocalises
Nous avons précédemment travaillé sur la détente et la respiration. Voici la suite des exercices, avec des astuces pour aller plus loin, dans le but de chanter dans le confort et la maîtrise, sans s’abîmer la voix. Continuer à lire
Travailler encore et encore la respiration
De grandes divas comme Montserrat Caballé affirment avoir travaillé uniquement sur le souffle avec leur maître de chant pendant une longue période, avant d’avoir commencé effectivement à chanter. Autant dire l’importance de ces exercices de respiration et leur aspect prioritaire. La maîtrise que l’on acquière peu à peu permet de protéger ses cordes vocales. Il est cruciale de s’échauffer avant de chanter. D’où l’intérêt de commencer à faire ses vocalises à l’aide de sons comme des “sss…”, des “fff…”, puis avec une mise en vibration des lèvres : “bbr…”, car sur ces émissions si on fait une erreur on risque juste d’interrompre le son, mais sans dommage. En prenant le temps de ces exercices, on se garantit un confort et une sensation de plus grande facilité lorsque l’on enchaînera sur l’utilisation de la voix.
Aller plus loin et développer les bons automatismes
Lorsque l’on chante ou que l’on parle, soutenir le son en utilisant tout son corps à bon escient- musculature, diaphragme, “soufflerie”- permettra de ne pas fatiguer la voix. Il s’agit là encore de s’échauffer avant de chanter. Pour aller plus loin que l’exercice précédent on peut, allongé, poser une bouillotte remplie d’eau ou un livre sur le bas du ventre. Puis on expire sur un “sss” le plus long possible, en veillant à garder les côtes et la cage thoracique ouvertes. Mais sans forcer et sans tensions, attention à garder les épaules et le cou détendus ! S’ensuivra une prise d’air profonde et naturelle à l’inspiration. On répétera plusieurs fois quelques séries d’inspirations-expirations de ce type. Attention aussi à l’hyperventilation. La tête peut tourner un peu si l’on va trop loin au début ! Les mécanismes que le corps devra adopter pour bien chanter sont enclenchés.
Commençons à utiliser notre voix
Pour commencer à utiliser notre propre “soufflerie” et nos cordes vocales, des gammes et des arpèges plus ou moins longs seront adaptés. Au début, on peut choisir une gamme de trois notes suivies. Exécutez-les en montant puis en descendant (“do-ré-mi-ré-do” et ainsi de suite). D’abord, sur un “brrr” en faisant vibrer les lèvres, puis sur différentes voyelles, en commençant par le “o” par exemple. Le choix de chaque voyelle apporte un intérêt et un travail différents. Pendant cette gamme, on vérifie que l’on reste détendu notamment la nuque et la gorge. Les côtes et les flancs ne doivent pas se se refermer. Il ne faut pas avoir l’impression de “monter”, même si les notes montent effectivement! On pourra choisir une gamme plus ou moins longue : sur 3,5,9, notes, puis un arpège plus ou moins étendu (appelés aussi “petit” et “grand Rossini”). Dans un second temps, on alternera différentes nuances (piano, forte..), des phrases liées avec d’autres piquées, des exercices spécifiques choisis par votre professeur, selon votre type de voix et le répertoire qui sera abordé. On travaille entre autre l’homogénéité du timbre, la détente, la longueur du souffle… Mais toujours sans forcer et en ne perdant pas de vu le “naturel” !
Nous nous sommes échauffer avant de chanter, nous voici donc prêts. A force de régularité et d’entraînement, le réel “instrument de musique” que nous constituons nous-même se prépare à soutenir notre voix de mieux en mieux. Avec de plus en plus de précisions et de nuances, un instrument perfectionné se façonne peu à peu !
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