Pas assez doué pour apprendre à chanter ?
Quand j’écoute mon chanteur préféré et que je chante en même temps, je n’aime pas le résultat. Ma voix déraille, j’ai du mal à commencer directement sur la note juste et bien placée. Je crains les couacs. Est-ce que cela veut dire que je présente trop peu d’aptitudes pour chanter ? Que faire pour y arriver? Continuer à lire
Nos tessitures peuvent différer
Bien garder à l’esprit que la tonalité du morceau a été choisie spécialement pour tel chanteur. Comme un vêtement ou des chaussures choisis à la bonne taille ! Rien ne garantit que j’ai la même tessiture que ce chanteur. Or si je chante un morceau écrit pour un autre type de voix que le mien, je m’expose à plus de difficultés techniques, voir même à un risque de serrage, de tensions. Ainsi la voix est moins sonore, plus difficile à mener aux extrêmes et en dehors de la tessiture. Peu importe à quel point je veux apprendre à chanter, ce sera différent. D’où l’intérêt d’être guidé par un coach qui m’aidera à trouver les morceaux adaptés ou à les transposer. C’est-à-dire chanter le même air mais dans une autre tonalité : les mêmes intervalles mais pas la même hauteur.
Il n’y a pas de complexe à avoir à changer la tonalité d’un morceau pour pouvoir le chanter. L’essentiel étant de choisir le «costume» dans laquelle ma voix d’apprenti chanteur se trouve confortable et s’épanouit. Cela pourra évoluer avec le travail, la pratique, le temps et d’autres paramètres, c’est tout à fait naturel.
Attaquer sur une note juste et bien placée
Une fois la question de la tessiture examinée, comment améliorer mes attaques de phrases ? L’audition intérieure et la bonne gestion du souffle entrent en jeu. Sans anticipation mentale je ne pourrai pas attaquer au bon moment. Les respirations ne sont en général pas écrites spécifiquement sur les partitions, contrairement aux notes et aux silences. Les respirations même si elles ne s’entendent pas forcément, jouent pourtant un rôle primordial. Je dois faire un travail préalable : savoir où et quand dans le morceau je vais respirer. Il faudra être prêt avant l’attaque du son, car sans anticipation sur le temps de la note d’attaque, il sera trop tard. Attention : respirer ne veut pas dire se gonfler de trop d’air, trop se raidir, trop bouger le thorax et les épaules, etc. Autant de réglages qui s’effectueront au fur et à mesure de la pratique. Rien n’est laissé au hasard, il n’y a pas de raison que je chante d’emblée parfaitement. Mais pas de quoi se décourager !
Maîtriser le chant qui sortira
Pour chanter avec une bonne «intonation», c’est-à-dire juste, je dois d’abord entendre les notes dans ma tête avant de les produire. Mais ça ne suffit pas. Une note fausse pourra tout de même m’échapper ! En effet ma gorge pourra ne pas suivre l’idée de mon cerveau… Comment éviter cela ? En se chauffant avant de chanter. Ça paraît tout bête. Il serait dommage d’en faire l’économie, et pas uniquement pour les grandes occasions, mais régulièrement ! Tous les automatismes qui permettront de maîtriser au mieux la voix se mettront en place à force d’échauffements.
Beaucoup se déçoivent de ne pas produire un résultat satisfaisant en chantant du tac au tac. Mais chaque morceau de musique est comme un parcours sportif. L’entraînement sur l’enchaînement de chaque passage spécifique compte. Et l’apparente impression de facilité que nous donne l’interprète masque des heures de répétition.
Des idées de lecture pour chauffer sa voix
Vous savez tous ! Alors, prêt.e à apprendre à chanter ?
Les commentaires sont clos.