Trouver sa voix
Lorsque l’on se met au chant en solo ou dans un groupe, l’une des premières interrogations porte sur la catégorie de la voix. Quelle étiquette vocale me correspond ? Comment la déterminer sans risquer de me tromper ? Va -t-elle changer au fur et à mesure du temps ? Continuer à lire
Se baser sur le confort naturel
Lors de vos premières vocalises et grâce aux premiers chants qui vous auront attiré, vous aurez peut-être déjà une première idée du registre dans lequel vous vous sentez à l’aise.
Peut-être naturellement avez-vous une voix grave, avec des facilités en “voix de poitrine” (baryton-basse ou basse pour un homme; mezzo voire contralto pour une femme ou un enfant), ou au contraire une voix plutôt aiguë, avec des facilités en voix de tête (soprano pour une femme ou un enfant ; ténor pour un homme). Ou encore, simplement vous sentez-vous bien dans le médium de la voix et n’avez-vous pas à priori d’affinité avec les extrêmes (donc plutôt baryton pour un homme et mezzo-soprano pour une femme).
Ces premières indications que vous ressentez sont précieuses, il est bon de faire confiance à son ressenti. Le maintien du confort et de la détente tout au long d’un chant indique la bonne direction !
Commencer par chouchouter le médium
Il peut falloir du temps pour déterminer vraiment la catégorie vocale, rien ne sert donc d’être trop pressé. Vouloir se précipiter pourrait facilement conduire à des erreurs. Lorsque vous ferez vos premières vocalises, vos facilités et difficultés à monter dans l’aigu, ou au contraire, à descendre dans le grave donneront des indications. Mais on ne pourra pas se baser uniquement là-dessus, car c’est aussi la “couleur” de la voix qui compte. Chacun son essence vocale. Vous sentirez si vous êtes plutôt enclin à chanter des mélodies lentes et pleines, ou bien plutôt des lignes vocales sautillantes voire vocalisantes. Comme nous le verrons prochainement, une voix d’adulte peut- être d’essence lyrique, légère, ou dramatique.
Quelles que soient vos aptitudes au début, il est important de travailler la voix dans son médium (c’est-à-dire au moins les notes “dans” la portée), et de l’étendre patiemment et peu à peu sur cette base. En d’autres termes : ne pas passer beaucoup de temps à s’égosiller par exemple sur des aigus ou des sur-aigus, ne pas chercher l’exploit, mais privilégier la qualité du son.
Soyez régulièrement attentifs à la tessiture, à la zone de la gamme dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Si certaines hauteurs de notes vous paraissent inconfortables à chanter, il n’y aura pas d’intérêt à forcer !
Soigner l’évolution de la voix
Pour certains, la catégorie vocale sera évidente dès le début et pourra ne jamais changer, pour d’autres il peut y avoir une évolution ou des changements, sans pour autant qu’il y ait eu une erreur faite au début. Dans l’histoire de l’Opéra, les compositeurs ont créé des rôles adaptés aux chanteurs à tous les stades de leurs développements : petites interventions pour les jeunes voix, jusqu’aux rôles très exigeants pour les plus expérimentés, on peut donc y trouver du répertoire à chaque étape de son travail.
La voix est comme un bon vin, elle va se développer avec patience, au fur et à mesure du temps et du répertoire choisi. Chaque voix est unique c’est ce qui est passionnant ! Bien guidé, votre propre instrument se construira et s’améliorera progressivement.
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