Les exercices sont-ils des outils indispensables pour progresser ?
Dans notre société moderne où le jeu et, de manière plus générale, la vision ludique de toute chose l’emportent sur le sens de l’effort et une pratique rigoureuse d’un instrument de musique, il semble urgent de répondre à cette question qui traverse l’esprit de nos très chers élèves ! Continuer à lire
La musique est un jeu et doit le rester
Notons en premier lieu que l’on dit jouer de la musique ! Et c’est bien là le nœud du problème pour celles et ceux qui ont des difficultés avec le fait de travailler des exercices, encore et encore. Et c’est que le début d’accord, d’accord…
Trêve de plaisanterie, pour que la musique soit un jeu et un plaisir pour vous et ceux qui vous écoutent, il est un outil parfait pour préserver votre envie de jouer vos tubes préférés. Je veux bien sûr parler de l’exercice !
Finalement, quelle est la vraie nature d’un exercice ?
Les exercices sont une activité spécialement structurée qui permet de développer une ou plusieurs capacités. D’abord technique, il peut et doit ensuite être exécuté avec l’envie de lui donner le plus de musicalité possible. Pour se faire, une fois la partie purement technique de l’exercice maîtrisée, cherchez à le jouer avec différentes nuances du pianissimo au fortissimo par exemple.
Dans le même esprit, expérimentez différents accents. On peut dire qu’un exercice de musique est un espace d’expérimentation où l’objet étudié reste plus ou moins limité afin de permettre une exploration des différentes interprétations possibles.
A chaque matière, son corpus d’exercices
Si je prends l’exemple de la batterie, on trouvera plusieurs matières ou sujets d’étude tel que la technique, la coordination, l’indépendance, le tempo et autres réjouissances. Dans chacun de ces sujets d’étude, on trouve une série d’exercices qui nous permet de progresser.
Il est bon d’avoir en tête un organigramme qui nous donne une vue d’ensemble. Cela évite le sentiment d’enchaîner les exercices les uns après les autres sans avoir la possibilité d’entrevoir un semblant d’objectif final à atteindre.
Évidemment, ce que j’appelle organigramme est en fait le programme pédagogique de votre très aimé professeur de musique, et c’est bien à lui de vous expliquer toute l’utilité d’un exercice et de vous faire entrevoir le bout du tunnel.
L’art et la manière
Dernier conseil, n’hésitez pas à vous faire un tableau avec les sujets et exercices à travailler, et à cocher d’une croix avec la date à chaque fois que vous travaillez une matière et un exercice. Ce procédé est simple et d’une redoutable efficacité. Il a l’avantage de vous permettre de voir quels sont les sujets et exercices déjà travaillés et de ne pas avoir de lacune en oubliant certains exercices. Pour finir, gardez bien à l’esprit qu’un exercice n’a d’utilité que si vous travaillez régulièrement votre instrument ! C’est cette régularité qui permet d’inscrire les biens faits de votre travail.
Dans la première colonne du tableau, vous pouvez mettre toutes les matières à travailler. Ensuite indiquez la date dans la colonne du jour, et les exercices que votre professeur vous a proposés de travailler pour la semaine dans les cases. Il ne vous restera plus qu’à cocher d’une croix les exercices que vous avez travaillés. Ceux qui n’ont pas été travaillés seront indiqués dans leurs colonnes, mais sans croix. Cela vous permettra de visualiser rapidement le travail qu’il vous reste à effectuer. L’autre avantage d’un tel tableau est de permettre de voir quelles sont les matières les plus travaillées et ainsi de rétablir l’équilibre pour éviter les lacunes. Déterminez une durée égale pour tous les exercices (10 ou 15 minutes par exercice par exemple).
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