Le secret des arpèges à la guitare
Découvrir, approfondir et perfectionner les arpèges, c’est faire de votre guitare un petit orchestre à part entière. On fait le point sur les motifs d’arpèges incontournables. Continuer à lire
A la guitare, ils évoquent immanquablement le folk, les grands espaces, les chansons au coin du feu, mais aussi les ballades, les chansons d’amour, sans oublier le flamenco et la guitare espagnole. Les arpèges constituent un classique du jeu de guitare, et on les retrouve dans de nombreux morceaux, comme Stairway to Heaven (Led Zeppelin), Nothing Else Matters (Metallica), Hallelujah (Jeff Buckley), ou encore Diamonds And Rust (Joan Baez).
Qu’est-ce qu’un arpège ?
Comme le nom l’indique, jouer en arpèges, c’est jouer à la manière de la harpe. C’est pincer les cordes l’une après l’autre, de manière à obtenir une suite de notes séparées, issues d’un même accord. Autrement dit, au lieu de « gratter » tout un accord, on va jouer chacune de ses notes successivement.
Pour ce faire, il est possible de faire des arpèges avec un plectre, mais on va plutôt utiliser les différents doigts de la main : c’est ce qu’on appelle en anglais le picking. Pour les plus aventureux et perfectionnistes, vous pouvez aussi jouer avec vos ongles. Quoi qu’il faudra pour cela éviter d’aller trop souvent chez la manucure. Sinon, vous pouvez encore opter pour le jeu à l’onglet. Voire même, à terme, utiliser la technique dite de l’hybrid picking, jouer en même temps avec un plectre et ses doigts.
Traditionnellement, un arpège se joue avec le pouce (qui jouera la basse sur les cordes graves), l’index, le majeur et l’annulaire (qui joueront les harmonies et les mélodies sur les cordes plus aiguës). Même si on le retrouve dans certaines formes d’arpège, il est préférable de ne pas jouer avec l’annulaire, moins maniable que les autres doigts.
Ensuite, il ne reste plus qu’à apprendre des schémas rythmiques, des motifs pour pincer les cordes dans un certain ordre d’enchaînement des doigts.
Les principales formes d’arpège
Voici ci-dessous une vidéo qui répertorie. Elle explique comment apprendre cinq schémas de base pour donner de premiers fondements à vos arpèges.
Il s’agit donc de prendre une suite d’accords toute simple comme par exemple C, Em, Am, G, comme suggéré dans la vidéo. Puis il faut appliquer le même motif à chaque nouvel accord. Ces formes n’ont pas toutes un nom. Alors il est parfois coutume de les appeler par les lettres qui correspondent à l’enchaînement des doigts : P signifiant le pouce ; I, l’index ; M, le majeur ; A, l’auriculaire. En plus des formes de la vidéo, vous pouvez ainsi encore apprendre celles-ci : PIMAPIMA, PAMIPAMI, PAMIAMIA, ou (en ternaire cette fois) PIMAMI.
Le Travis Picking
Autre forme d’arpège plus complexe, le « Travis Picking », qui tire son nom du guitariste Merle Travis, consiste à faire une alternance de basse avec son pouce, autour de rythmiques syncopées. Disponible à la fin de la vidéo précédente, voici une bonne explication complémentaire ci-dessous, pour les anglophones. Notons ici qu’il existe de nombreux autres motifs de Travis Picking.
Quelques conseils pratiques
En vous entraînant, faites attention à ne pas « baver », jouer involontairement de mauvaises cordes avec un doigt. Chaque doigt correspond à une corde, et seul le pouce peut en changer. N’hésitez donc pas à vous entraîner à un tempo lent, pour bien décomposer votre schéma ; et une fois que vous vous sentez à l’aise, vous pouvez accélérer. Faites encore attention encore à ne pas crisper vos doigts. Détendez-vous, soyez souple. Essayez de faire de petits mouvements, de jouer doucement, en mettant la même intensité pour chaque note. L’attaque viendra ensuite naturellement avec le temps.
Enfin, il existe de nombreuses variations à faire, d’autres schémas à apprendre. Alors, vous l’aurez compris, sur ces bases, libre à vous de construire vos propres formes d’arpèges !