J’adore le trac !
C’est votre meilleur ami. Il est toujours dans vos pattes, pire, dans vos doigts ! Dans votre palpitant. Face au jury au public, votre front devient moite ou au contraire glacé. Vous ne savez plus quel jour on est tellement le trac prend toute la place. Que faire d’un ami si encombrant ? Le mettre à la porte ou bien lui offrir l’hospitalité afin de mieux le connaître ? Continuer à lire
Ne pas y penser c’est quand même y penser
Les petits malins se disent : « moi, le trac je ne vais pas y penser. Il ne saura pas où je suis, il ne pourra pas me retrouver. » C’est un mauvais calcul, car le trac sait tout de vous : où vous habitez et à quel endroit vous passez votre examen. Vous ne pourrez pas lui échapper. Inutile de faire semblant de ne pas y penser, parce qu’en réalité, vous ne pensez qu’à lui. Vous espérez secrètement qu’il sera sympa avec vous. La dernière fois, vous avez sucré les fraises devant le jury. Votre main tremblait. Quel souvenir épouvantable ! L’impression d’être totalement sous l’influence d’une peur bizarre.
Un jury bienveillant
Pourtant, si l’on y regarde bien, il n’y a aucune raison d’avoir si peur. Vous n’êtes pas chez le dentiste ! Alors, d’où vient cette angoisse qui se transforme en trac ? Pourquoi rencontre-t-on toujours cet ennemi au moment du passage d’un examen ? Souvent, le trac vient simplement de la peur d’être jugé, d’être évalué comme une marchandise : bonne, pas bonne, moyenne, excellente… Déjà, il faut dépasser cette idée. Vous ne venez pas pour être jugé mais pour offrir le fruit de votre travail. Et vous êtes content de jouer parce que vous avez mis toute votre énergie dans la préparation de votre morceau de concours. Il faut savoir aussi que le jury, derrière son petit côté sérieux, est souvent très bienveillant. Les ainés ont été eux aussi des apprentis musiciens. Ils savent que ce n’est pas facile d’avoir du cran, surtout au début. Mais si vous aimez la musique, vous arriverez à dépasser cette sensation désagréable.
Comment dépasser le trac
Ce n’est pas une course de vitesse, non, car le trac roulera toujours à la même vitesse que vous. En fait, il s’agit d’accepter que cela va être un moment particulier et que vous allez devoir prendre sur vous. C’est normal d’éprouver une certaine appréhension avant de faire quelque chose d’important, en public en plus. Cette peur il faut l’accepter pour mieux la maîtriser.
Quelques astuces pour bien se préparer
Le soir, avant de s’endormir, refaire tout le morceau dans son esprit, comme un pilote de course refait dans sa tête son parcours du lendemain. Visualisez votre partition, vos doigtés, entendez la musique à l’intérieur de vous, écoutez-vous mentalement. Préparez-vous comme si vous alliez faire un discours, comme si vous alliez raconter une histoire devant une assemblée. Soyez heureux d’être là, ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir apprendre la musique et un instrument. Profitez de ce moment qui va vous faire grandir. Quant au trac, mettez-le dans votre poche ! Avant de monter sur scène, faites quelques exercices d’assouplissement, respirez profondément pour bien oxygéner le sang. Ensuite, une fois sur scène, pensez à ceux qui vous écoutent. Donnez-leur le meilleur pour qu’ils ne s’endorment pas en vous écoutant !
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