Il est bon à tout âge de faire travailler son cerveau. C’est encore plus vrai passés les fatidiques 45 ans qui annoncent l’entrée dans le monde « senior »… Avez-vous déjà pensé à jouer au piano adulte ?

Que l’on ressente son âge ou non, il n’en reste pas moins établi que nous perdons des capacités en vieillissant. Fatalité ? Pas tout à fait : si le cerveau n’est pas un muscle, il est néanmoins possible de l’entrainer. L’apprentissage et la pratique du piano adulte sont des haltères pour votre cerveau.

Mémoriser

A l’âge adulte, terminées les poésies ou autres tables de multiplication à retenir, exercices qui avaient la vertu de faire travailler notre mémoire. Je suis sûre que vous vous rappelez encore au moins un poème appris adolescent. Mais combien de numéros de téléphone connaissez-vous par cœur depuis que vous avez un smartphone ?.. Pour apprendre à jouer du piano, il va falloir mémoriser : la position des notes sur la portée, les règles de rythme et pourquoi pas quelques morceaux. Car il est très agréable de jouer de mémoire. Libéré de la contrainte de lire la partition, le jeu est plus délié, plus libre. La pratique de l’instrument va donc booster vos capacités de mémorisation.

Réfléchir

Quand avez-vous ouvert un dictionnaire pour la dernière fois ? Je me suis aperçu que je devenais paresseuse intellectuellement à force d’avoir l’information à portée de clic. Alors je m’entraîne à chercher les réponses « dans ma tête » au lieu au lieu d’interroger Google. Et c’est le même  processus lorsque je suis en train de jouer du piano : si je me demande « comment on joue une triple croche pointée déjà ? », je ne vais pas m’interrompre pour demander à Google. La réponse est là, quelque part, puisque je l’ai apprise, que mon professeur de piano me l’a jouée… Alors je me creuse le cerveau et, miracle, l’information est bien là ! En plus, c’est gratifiant de savoir que l’on sait…

Décrypter

Qui sait encore lire une carte routière ? Les plus jeunes ne savent même pas ce que c’est … C’est incontestable, l’avènement des applications de navigation nous a considérablement facilité la vie. Finie l’étude fastidieuse des plans et les interminables disputes en voiture entre le chauffeur et son copilote ! Mais fini aussi de faire fonctionner ses neurones pour comprendre une carte, établir un itinéraire et le suivre. Nous suivons simplement, un peu bêtement, les instructions vocales. Déchiffrer une partition, c’est retrouver ce mécanisme de décryptage : lire, comprendre et enfin exécuter. Et cela en deux temps : d’abord dans une phase de découverte avant de jouer, puis ensuite tout au long du morceau, lorsque les notes prennent sons sous les doigts.

Se concentrer

Parce que la pratique du piano est exigeante, pas question de laisser vagabonder son esprit  lorsque l’on joue. On oublie les échéances intenables imposées par son patron, la liste de courses pour remplir le frigo, les horaires de la piscine pour le petit dernier… Pour lire la partition, transmettre les instructions aux mains, et enfin s’écouter attentivement, le pianiste a besoin de se focaliser totalement sur son jeu. Le cerveau travaille pour arriver à cet état de concentration indispensable. Et c’est aussi cela qui fait de ces instants en tête à tête avec son piano des bulles d’oxygène dans le quotidien.

Alors, si vous sentez que votre cerveau se rouille (où ai-je mis mes clés ? Comment on dit déjà ? c’est quand le rendez-vous ?), vous pouvez faire des mots fléchés ou aligner des chiffres et des lettres sur une application mobile. Mais je vous assure qu’il est quand même plus agréable de passer son temps libre à jouer du piano ! 

Alors êtes-vous prêt(e) à jouer au piano adulte ?