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Le nom de la note

En l’an 1028, dans une lettre à un ami, le moine bénédictin Guido d’Arezzo (992-1033), décrit un procédé permettant de lire un chant inconnu sans autre support que la partition. Il nomme ce procédé le solfège, ce mot provenant de l’italien solfeggio, dérivé du nom des notes Sol et Fa. Continuer à lire

Tablettes d’Ougarit , approximativement 3404 ans avant facebook solfège

Les plus anciennes traces d’écritures musicales semblent avoir été retrouvées sur des tablettes d’argile datant de 1400 av J-C. On dénombre trente-six chants gravés en écriture cunéiforme provenant de l’ancienne cité amorrite d’Ougarit dans l’actuelle Syrie. solfège

partition ougarit

En Europe, c’est en Grèce que l’on retrouve les premières traces de partitions datées de 408 av. J-C, les notes y étaient représentées par des lettres de l’alphabet grec sans notation du rythme. Ensuite, les Romains reprirent et complétèrent le système grec pour arriver à l’époque alexandrine avec le traité d’Alypius qui fournit une table de notation de 1620 signes. solfège

Alors qu’en Europe occidentale, l’écriture musicale se modifia vers un système différent, la notation musicale gréco-romaine fut conservée sous les Byzantins et évolua pour donner un système unique encore utilisé de nos jours pour certains chants liturgiques orthodoxes. solfège

Le neume grégorien solfège

Au IXe siècle, apparaissent les neumes. Il s’agit d’un ensemble de signes, notés au-dessus du texte, et permettant de retrouver une mélodie transmise au départ de manière orale.

neumes grégoriens

Les plus anciennes notations par neumes apparaissent vers l’an 850.

Guido d’Arezzo, la solution à portée de main

C’est en Italie en 1028 ap. J-C, qu’un moine bénédictin du nom de Guido d’Arezzo apportera une solution au problème rencontré par les moines pour l’enseignement des chants grégoriens.

La solmisation consiste à donner un nom à chaque note sur une portée de quatre lignes. Le nom de ces notes provient d’un chant dédié à Saint Jean Baptiste dont les six premiers vers commencent par des sons qui forment une gamme montante, sur les syllabes ut, re, mi, fa, sol, la.

Guido d’Arezzo attribue une grande importance aux degrés fa et do très chantés en Europe occidentale à cette époque. C’est pourquoi il décide de placer deux lignes, une rouge pour le fa et une jaune pour le do.

Cette invention, la portée, se propagea aux neumes, qui s’installèrent sur cette portée pour la plupart des notations au XIe siècle.

Guido de Arezzo

Le nombre de lignes varie jusqu’au XIIIe siècle, date à laquelle furent adoptées :

  • quatre lignes pour le chant grégorien,
  • cinq lignes pour les autres musiques.

Hexacordes et muances

L’hexacorde est un système de six degrés diatoniques. Ce système consiste à prendre une série de six notes avec l’intervalle de demi-ton toujours placé entre le 3e et 4e degré (mi-fa). Il existe trois genres, l’hexacorde dur, commençant sur le Sol grave actuel, l’hexacorde naturel qui commence sur le Do et enfin l’hexacorde mou, commençant sur le Fa avec le Si bémol.

Ainsi; la formation d’une gamme complète se faisait par le moyen des muances.

La dernière note

Au XVIe et surtout au XVIIe siècle, le système modal se mue progressivement en un système tonal. La note si, dont le nom est composé avec les deux initiales du dernier vers de l’hymne, Sancte Iohannes, a été ajoutée à la fin du XVIe siècle.

Au doigt et à l’oeil !

La volonté d’écrire la musique a donné lieu à de multiples notations musicales selon les périodes et les cultures. La recherche de la précision dans l’écriture musicale occidentale s’est répandue à travers le monde, mais elle n’est pas omnipotente. L’écriture peut dans certains cas, apparaître comme une mauvaise solution, lorsqu’elle oblige une musique à rentrer dans les cases. L’interprétation reste une étape essentielle pour redonner vie à la musique qui sommeille dans chaque partition.

Enfin;, un long apprentissage s’avèrent être essentiels pour développer son sens critique ainsi que la maitrise d’un répertoire ou d’un style musical.

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