Comprendre

Tout d’abord, le professeur particulier de guitare doit saisir ce qui motive l’élève. Cela peut être de jouer un style particulier, ou de se débrouiller pour jouer un peu tout. L’élève est-il amoureux de l’instrument qu’il choisit ou s’essaie-t-il à un instrument qui ne sera pas son principal ? Et surtout, quel niveau veut-il atteindre ? Et combien de temps par jour ou par semaine peut-il consacrer à son instrument ?

Une fois le style de départ défini, il est important de ne pas mettre la barre trop haut : pour un élève fan de Jimmy Page, on ne va pas lui faire croire qu’un guitariste débutant saura jouer l’intégrale de Led Zeppelin au bout d’un an.

Mais en choisissant de lui apprendre des thèmes simples dans le haut du manche, on peut l’amener en douceur à jouer le riff de Heartbreaker en quelques mois de travail.

Patience

Tous les élèves, débutants, intermédiaires ou experts, vont dire un jour la même chose à leur professeur de guitare en interprétant un morceau : « Pardon ». On comprend pourquoi on dit ça. La musique c’est tellement plus beau quand il n’y a pas de couacs, que tout coule parfaitement… Mais dans ce cas, ce n’est peut être pas nécessaire de prendre de professeur. Dites vous bien que nous sommes tous passés par là ! Le professeur est devant vous parce qu’il le veut bien. S’il ne voulait entendre que perfection, il ne choisirait pas ce métier. Il n’est pas là pour vous juger, mais pour vous aider ! Et pour ce faire, vous devez vous sentir libre de jouer devant lui 140 fois la même boucle jusqu’à obtenir le résultat qui vous convient. Ne vous inquiétez pas, pour lui ce ne sera pas la 140ème fois mais plutôt la 1400ème fois.

Rigueur

Le rôle d’un professeur de musique est d’imprimer les réflexes du musicien dans votre ADN. En plus de la compréhension théorique du solfège, il doit donc vous faire compter les temps de chaque morceau, vous faire répéter encore et encore, travailler avec le métronome, le playback, avec lui, et tout seul. Tout ceci pour qu’un jour vous puissiez vous passer de l’énorme concentration que la compréhension du rythme représente : ce jour là, vous n’aurez (presque) plus besoin de compter.

Une pédagogie ludique

Alors attention, même si la rigueur est forcement de mise avec l’apprentissage d’un instrument, il faut l’agrémenter de choses amusantes, on ne peut pas décourager un élève et se dire que ce n’est pas de notre faute s’il arrête alors qu’on a été trop dur. Il faut adapter la pédagogie à l’âge de l’élève.

Pour un jeune élève, on peut lui proposer un memory musical : il s’agit pour lui de reproduire les notes que le professeur lui montre, sans parler ni écrire. Une note d’abord, puis s’il réussit la première et une deuxième… Au début il ne faut pas s’attendre à aller au delà de quatre. Et plus ou moins, peu importe. Il ne s’agit pas de test de QI, il faut se débarrasser du concept qu’on est prédisposé ou pas à un instrument. L’idée est toujours d’apprendre en s’amusant.

Pour un élève adolescent ou adulte, qui a déjà des goûts plus définis, généralement le fait de choisir un morceau de son niveau, qui peut être une chanson ou un générique de série, suffira.

On peut aussi agrémenter son cours de guitare d’anecdotes sur le titre choisi, par exemple saviez vous que les notes de piano dissonantes au début de Roxane de Police sont un accident, Sting s’étant assis par mégarde sur le clavier avant de chanter ? Le producteur les a conservées dans le mix, ainsi que le petit rire gêné du chanteur. Allez y, écoutez : vous n’avez pas envie maintenant de connaître les accords du reste du morceau ?

Êtes-vous prêt pour choisir judicieusement votre professeur particulier de guitare ?